Funigus, qui êtes-vous ?
Funigus existe depuis sept ans. Nous sommes des potes passionnés par la musique. Notre groupe s'est formé à Pont-Audemer. Tous les membres de départ sont toujours là, et Fredo est arrivé il y a quatre ans, aux samples. Nous avons la chance d'être liés par une poudre magique: une amitié née au lycée.
Funigus: d'où vient ce nom ?
De deux idées. D'une part, il y a le « fun » et les « gus ». Mais, Funigus c'est aussi un syndrome d'ankylosement. Bref, cela correspond à deux entités de notre groupe: la musique qu'on joue pour le plaisir et le message à poser.
Quel est ce message?
Profiter de la vie. Cela passe à travers des thèmes comme la mort, le travail, la guerre, l'image de Phoebus qui vit dans l'ombre et en quête de lumière. L'univers mangas nous inspire aussi comme support.
Une compo, ça se passe comment ?
Nous avons tous les six des influences très, très différentes au départ. C'est un atout: nous avons une connaissance très large de la musique, alors ce qui fonctionne, on le prend.
Moi, c'est le rap et le hip hop, donc c'est la base de ce que contient ma musette. Les guitaristes eux viennent avec des riffs. Basse, batterie, sampleurs alimentent et habillent la compo tandis que j'essaie de coller mes textes en fonction des ressentis. Parfois, cela part d'un boeuf et de free style pour donner quelque chose de plus spontané.
Vers quoi ton groupe souhaite-t-il évoluer ?
Notre première chanson était punk, et progressivement elles se sont orientées de plus en plus vers le métal. Aujourd'hui, le groupe a atteint une certaine maturité et a envie de passer à autre chose: travailler les compos et la scène dans le sens du spectacle. En fait, tout en conservant la spontanéité dans nos répètes et dans la création, l'idée de la scène prend une place grandissante.
La scène, c'est le summum?
Faire de la scène: c'est vraiment là qu'on vit la musique. C'est la raison d'être d'un groupe, pour moi. La scène, ça donne la patate, c'est de l'interactivité avec le public, le contact. Nous, ça nous inspire, des impros, des clins d'oeil (reprise de chansons). On a d'ailleurs eu la chance que l'école de musique et la ville de Pont-Audemer nous donnent nos premières billes pour jouer. A six mois d'existence, le groupe était déjà sur scène. C'est super motivant.
Les concerts c'est vraiment l'occasion de rencontrer les gens. Ceux qui aiment ta musique mais c'est là aussi que se créent de nouveaux réseaux, des gens qui te découvrent et inversement, nous, nous découvrons des groupes avec qui on partage la scène. Ça élargit l'horizon et ça développe nos réseaux.
Que conseiller à des jeunes qui veulent faire comme vous?
Nous, nous faisons de la musique avec sérieux mais avec l'esprit « nature », spontané. Sur scène, on donne de soi à 100%. Toute l'énergie est partagée avec le public. Bouger, bouger... y a que ça de vrai. Mais ce qui prime c'est le plaisir. Peu importe qui tu es (socialement), d'où tu viens, le kiff c'est de partager.
Propos recueillis par Nathalie Dartnell