Pourquoi ont-ils réalisé ce film?
Quelles ont été les conditions de tournage?
Comment les protagonistes ont-ils pris part au projet?
Le festival offre l'opportunité au public de rencontrer
et d'échanger en toute convivialité avec des réalisateurs sur les questions environnementales auxquelles leurs films apportent un éclairage particulier. Zoom sur...
Ariane Doublet (La pluie et le beau temps)
Les sucriers de Colleville, Les Terriens, Les bêtes... la réalisatrice normande Ariane Doublet aime poser sa caméra au cœur du pays de Caux, où elle prend le temps de filmer la nature et, surtout, le travail des hommes.
« Ma façon de travailler, c’est toujours d’aller à la rencontre des gens, ceux dont on ne parle pas forcément, ceux à qui on ne donne pas la parole. » Pour cerner au mieux la vie en Chine, le cinéaste Wen Hai a signé les images des filatures chinoises. « Il a cette relation aux gens qui pouvait être un peu semblable à ma façon de travailler. » Avec ce film réalisé en binôme, Ariane Doublet s’interroge sur les questions de « l’agriculture d’aujourd’hui : la mondialisation, la spéculation et les matières premières ».
Rencontre le dimanche 25 mars, à Bernay, à l’issue de la projection de La pluie et le beau temps à 20h30.
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Corto Fajal (Jon face aux vents)
Corto Fajal a préparé Jon face aux vents durant quatre années, en partageant la vie de Jon et de sa communauté d'élevage, et il a tourné pendant un an.
" Pendant le tournage en pleine transhumance d’hiver, la glace d’un lac cède sous les pas de 3000 rennes : C’est la pire catastrophe que les Samis aient connu : l’impact psychologique de ce désastre chez les peuples du Grand Nord a été énorme. »
Pour lui, faire des films est plus un moyen de vivre des expériences extraordinaires, de faire des rencontres et de les partager ensuite, qu'un objectif en soi : c'est la raison pour laquelle il préfère prendre son temps et vivre pleinement l'aventure de chacun de ses films.
Rencontre le mercredi 4 avril à la MJC, à Bernay, à l’issue de la projection de Jon face aux vents à 20h30.
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Ronan Fournier Christol (Le banquet des loutres)
Le réalisateur s’est efforcé d’être fidèle à la façon dont le pisciculteur, Stéphane Raimond racontait son aventure dans son livre « A l’affût des loutres », en mêlant spontanéité et grande sagesse, gravité et légèreté, informations naturalistes et humour.
Ce film offre aussi l’originalité de découvrir un animal rarement filmé à l’état sauvage : « Nous avons filmé des loutres sauvages, sur place, devant la pisciculture de Stéphane et de nuit, sur plusieurs saisons, et c’est une première ! »
Pour le réalisateur, « l’aventure de Stéphane Raimond véhicule l’idée que je me fais de nos rapports à la nature. J’aime que l’homme garde son humilité face au monde sauvage, et ne cherche pas à le dominer mais à comprendre comment s’y adapter. Stéphane a choisi la voie la plus difficile mais aussi la plus noble : celle d’une cohabitation pacifique » Son témoignage milite pour la préservation de cet animal qui était encore classé nuisible il y a peu.
Pour Stéphane, ce projet constituait un outil de sensibilisation envers le grand public, et peut-être envers les «anti-loutres». « Bien souvent la loutre est montrée du doigt à tort, car mal connue, d'où la nécessité de donner quelques informations dans ce film ».
Rencontre le mardi 10 avril à Pont-Audemer, à La Villa, à l’issue de la projection du Banquet des loutres à 20h.
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Catherine Guéneau et Gérard Leblanc, (Un autre horizon)
« Nous, indiquent les réalisateurs, voulions partir des questions posées à la recherche – en agriculture biologique et en biodynamie – par les producteurs eux-mêmes. Des questions auxquelles ils apportent des éléments de réponse sur le terrain. Nous voulions montrer que la recherche part du terrain et y retourne. Il n’existe pas de séparation. La production et l’expérimentation ont partie liée. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser que le développement de l’agriculture biologique conditionne le devenir de l’humanité. En ce sens, il s’agit bien d’un enjeu vital. »
Ce documentaire a été tourné en région Champagne Ardenne où 200 producteurs pratiquent l’agriculture biologique. En France, ils sont « 15300, autant d’acteurs qui construisent les savoir-faire et les connaissances agronomiques de demain. L’agriculture biologique exige en effet une haute technicité en harmonie avec les lois de la nature. Ensemble, ils tracent un autre horizon ». Leurs expériences entrecroisées donnent à réfléchir sur des enjeux aussi bien locaux que planétaires.
Rencontre le lundi 2 avril à La Maladrerie, à Gravigny à l’issue de la projection du documentaire à 20h45.
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Nils Aguilar(Cultures en transition)
C’est parce qu’il porte un intérêt pour l’agriculture en général et la permaculture, en particulier que Nils Aguilar s’est attaché à réaliser ce film. « La permaculture est un mot valise mais extrêmement énergisant quand on souffre de voir le statu quo de l’agriculture ». A ce constat s’ajoute la lecture déterminante d’un ouvrage de Claude Bourguignon « des sols, des vers et des champs » qui expose le problème de l’érosion dramatique des sols. C’est ainsi qu’en 2006, Nils Aguilar crée son association et secondé par une petite équipe de bénévoles motivés, construit son film, « un projet collaboratif » comme il aime à souligner qui représente quatre ans de travail dont deux années intensives.
Rencontre (sous réserve) le vendredi 6 avril à Verneuil au cinéma Le Trianon, à l’issue de la projection du documentaire à 15h.