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Ils font parler vache, cochon & compagnie dans leurs chansons... Mais c'est Boule qui répond à nos questions sur la musique, le métier mais aussi l'Environnement...



en concert à l'Espace Jeunes de la MJC


Vendredi 6 avril
à 21 h


Première partie de soirée: les Bernayens West Island.
Tarifs: 5 euros/2 € pour les adhérents.
Carte Région Loisirs acceptée.
Renseignements:
MJC: 02 32 43 00 89.



Le bonheur musical est dans...

www.sitedeboule.com



 
Parole de Boule et Caillou!


Composez -vous d'abord les paroles ou la musique ?
Il n'y a pas de règle. La naissance d'une chanson est souvent liée à l'envie de parler d'un sujet qui me tient à coeur. L'idée du texte vient généralement en premier mais il se peut aussi que je trouve d'abord des mélodies, des accords à la guitare. J'adapte la musique en fonction de l'atmosphère et du ton avec lequel j'aborde mon sujet.

A ce titre, il existe souvent un décalage entre le texte grave et la musique légère comme une comptine. Auriez-vous le tempérament de votre vache qui chante « je suis triste même si j'en rigole » ? Est-ce une façon de dédramatiser certains sujets ?
C'est tout à fait le but recherché: parler de choses qui concernent les adultes mais avec un regard d'enfant. Un peu comme « la vérité qui sort de la bouche des enfants », dire une vérité que les adultes n'ont pas toujours envie d'entendre.

Vos références au bestiaire (vache, cochon, truite, etc.) vont aussi dans ce sens?
Parler d'animaux ou prendre un ton enfantin (renforcé par le xylophone) c'est donner, au premier abord, à écouter une comptine gentillette mais c'est faux si l'on écoute attentivement. J'évoque par exemple la mort avec fantaisie: il faut un ton léger pour un sujet aussi dur. Et je souhaite continuer dans cette veine fantaisiste au risque sinon d'écrire des chansons froides. Je tends plutôt vers le faussement gai.

A quoi sert une chanson ? C'est un mode d'expression ? de vie, version le titre « papy »?
Le trait y est exagéré! Sans travailler, on s'ennuie, mais je pense qu'il est important de faire ce qui plaît. Je ne me voyais pas d'autre vie active qu'autour de la musique, mais c'est au même titre que l'ébéniste qui est passionné par le bois. Ecouter Brassens m'a appris beaucoup sur la langue française, la mythologie; avec la musique anglosaxonne j'ai perfectionné mon anglais. Ecrire une chanson c'est travailler sur un sujet, faire des recherches, apprendre des choses. Une chanson c'est d'abord un enrichissement personnel qu'on partage ensuite. C'est avant tout une source de plaisir. Mais je ne pense pas qu'une chanson a une vocation sociale comme celle de changer les choses. Ecouter tel ou tel style c'est déjà être convaincu.

Vous avez composé pour des albums engagés comme « 20 ans Tchernobyl » et « Paysâme ». Que signifie pour vous la notion d'environnement ?
L'environnement c'est tout ce qui fait qu'on est là. C'est une planète suffisamment généreuse pour nous accueillir. L'écologie est un terme parfois galvaudé mais il faut prêter attention à notre environnement. Les rapports scientifiques sont désastreux. Cela ne fait pas plaisir de laisser grandir les enfants dans un monde pareil. Et ce qui est terrible c'est que les gens n'en prennent pas conscience. Alors, comme pour la sécurité routière, il faut avoir un discours alarmiste pour faire comprendre les choses.

Comme dans le titre « Trifouilly les oies », pour vous, le bonheur est-il dans le pré ?
Je crois, oui. Le bonheur est dans les choses simples. Je suis admiratif de la vie rurale, ou à la montagne. La ville est un environnement agressif, par le bruit, la pollution, la publicité. Ce village de Trifouilly les Oies c'est une sorte d'idéal fantasmé. Il n'y a rien de mieux que ce qui existe à l'état naturel. Le compost, le recyclage des déchets, c'est l'évidence même qu'il ne faut rien perdre!

Propos recueillis par N. D.


 

 
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