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La navigatrice émérite est aussi artiste. Isabelle Autissier jette l'ancre à Bernay à la fois pour un spectacle et une conférence où la citoyenne engagée évoque océans, actions, urgence...



Théâtre Edith Piaf. Rens. MJC: 02 32 43 00 89


samedi 11 octobre 2014


conférence (entrée libre) à 16h
spectacle (tarif unique 3€) à 20h30



festivalgenerationdurable.blogspot.com

La planète sur grand écran



 
Isabelle Autissier:
l'harmonie du cosmos


Invitée par la MJC dans le cadre de son festival du Film nature et d’environnement « génération durable», Isabelle Autissier largue les amarres à Bernay le 11 octobre pour présenter son nouveau spectacle musical en duo avec son complice Pascal Ducourtioux « Harmonia tou Kosmou ».
Quinze ans de course au large, quatre tours du monde en solitaire, présidente de la branche France WWF *: nul doute que le regard d’Isabelle Autissier sur notre Cosmos est privilégié. Et à privilégier. Le public aura le plaisir de la rencontrer lors d’une conférence autour de sujets qui lui sont chers. En voici un aperçu à l’occasion d’un entretien…

Du spectacle au monde réel, croyez-vous en la possible Harmonie du Cosmos ?
I.A. Aujourd’hui nous sommes dans un certain équilibre : c’est une rareté dans l’univers. Mais ça existe ! on peut le ressentir en regardant une nuit étoilée. L’harmonie est une notion humaine.

En tant que navigatrice, être seule au milieu de l’océan, est-ce une expérience qui conduit à relativiser la place de l’homme dans le monde ?
I.A :Je conseille à tout le monde cet exercice : être seul quelque part quelque temps. Cette expérience permet de se ressentir plus à l’intérieur qu’à l’extérieur. Contrairement à d’autres cultures où l’être humain est un élément d’un tout, la vision répandue dans notre société est que le monde est fait pour nous obéir, nous faire plaisir. Les déconvenues sont inévitables ! Les lois de la physique et de la chimie s’appliquent qu’on le veuille ou non… Quand les vagues sont là, c’est comme ça, c’est tout.

Entre expédition et recherches scientifiques, documentaires, l’océan est de plus en plus montré comme une « soupe de plastique ». Partagez-vous cette vision ?
I.A. Ce n’est pas une vision, c’est la REALITE ! C’est un vrai problème. Il existe des endroits de concentration plastique partout, y compris en Antarctique. Tout ce qu’on ne recycle pas sur la terre ferme finit à la mer. Ce qui se généralise ce sont les microdéchets ingérés par les espèces vivantes et qui passent dans leurs organes. Des produits encore toxiques et qui se propagent dans la chaîne alimentaire. Il y a vraiment un impact dans la chaîne alimentaire et la vie dans la mer. Et la vie dans la mer est une des conditions de la vie sur la planète.

Présidente de WWF, vous êtes sensible à l’état de la planète, au devenir du monde vivant. Quel constat de santé environnementale faites-vous ?
I.A. La pollution se généralise, le réchauffement climatique s’accélère, les espèces animales disparaissent… bien des signaux sont au rouge, en lien avec l’activité humaine qui consiste à produire et jeter rapidement : on exploite de plus en plus les ressources et en parallèle on augmente les déchets. Il faut rapidement changer notre façon de produire et de consommer ! ça ne tient qu’à nous, c’est une décision collective à prendre.

Vous dites volontiers « que l’optimisme et le pessimisme sont les deux faces de la démission ». Que doit-on faire selon vous ?
I.A. : Le sceptique va considérer qu’il n’y a rien à voir, donc rien à faire. Le pessimiste se dit que c’est terrible mais qu’il est impuissant car trop petit face au problème. D’autres diront « y a qu’à, faut qu’on » sans plus bouger eux-mêmes. L’immobilisme conduit dans le mur. Il faut faire ! A son niveau à soi, au niveau collectif, il faut se bouger et arrêter de gémir. Il faut cesser de dire qu’on ne sait pas, qu’il n’y a pas de solutions.

Est-il si facile d’entrer en action ?
I.A.Dans une seule journée, on peut trouver 50 petits gestes utiles (vraiment 50 !). Soutenir des organisations qui s’occupent d’environnement, se grouper entre voisins, amis, rejoindre une association…
On n’a pas le choix. Ce n’est pas une campagne d’opinion, une théorie, c’est la vie, il suffit de regarder autour de soi. La première action c’est : informez-vous ! Comprendre c’est prendre conscience et alors être capable d’agir. Notre mode de consommation nous a fait accumuler des choses, sommes-nous plus heureux pour autant ? Il est temps de voir, de faire les choses autrement. On n’est pas dans l’écologie punitive : se bouger, changer de fonctionnement peut procurer du plaisir, du bien-être !

Que vous inspire « génération durable »?
L’idée d’éduquer, informer c’est bien. Mais s’il s’agit de nos enfants, on n’a pas le temps qu’ils grandissent ! Il y a le feu au lac. Dans 30 ans, si rien ne bouge avant, nos enfants n’auront pas d’autre alternative que de gérer la crise. C’est dès maintenant que nous devons bouger. Nous ne passerons pas entre les gouttes.
Soit nous en prenons conscience et on agit, soit on regarde le problème sans rien faire mais alors en acceptant les conséquences…

*WWF France. Le Fonds mondial pour la Nature (World Wildlife Fund, WWF) est une organisation écologique réputée pour son engagement en faveur de la biodiversité.

Harmonia Tou Kosmou
Après le succès du précédent spectacle « Une nuit, la mer », les deux complices Isabelle Autissier et Pascal Ducourtioux naviguent avec « Harmonia Tou Kosmou» en de nouvelles contrées poétiques où les musiques et les mots sont intimement complices.
Dans cette nouvelle aventure artistique, ils explorent les correspondances entre les modes musicaux et les chants innombrables de l’océan. Chaque tonalité, majeure ou mineure, évoque des personnages, des histoires marines.
De la côte irlandaise aux estuaires amazoniens, jusqu’à la création du monde, ils nous entraînent « De Vagues en Notes» dans l’Harmonia Tou Kosmou . Et le voyage devient une épopée aux confins des frontières du temps et de l’espace…

 

 
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