●Les locaux sont-ils prêtés ou loués?
Ils sont budgétés dans les avantages en nature.
●Le maire a-t-il été prévenu à temps pour l'assemblée générale?
Il a été invité il y a quinze jours. Il pouvait se faire représenter.
●Si la municipalité choisit de dénoncer la convention, n'y a-t-il pas quelque chose de caché derrière? Le souci n'est-il pas de vouloir contrôler vos actions, d'avoir la mainmise sur la MJC?
Michèle Dionis: Une convention est rédigée entre les administrateurs de l'association et la Ville, avec des objectifs bipartites partagés.
●Peut-on imaginer aller devant le Tribunal administratif?
Michèle Dionis:oui, on peut envisager un recours. La MJC est tombée des nues en apprenant la rupture de convention: nous fonctionnons toujours de la même façon, cette convention est le renouvellement de celle signée par l'ancienne présidente de la MJC, Mme Turmel, aujourd'hui adjointe au maire.
Bien sûr, nous pouvons accepter, entendre des critiques mais là cela tient du dysfonctionnement. Ce qui pose souci, c'est le manque de cohérence.
Roger-Yves Noisel, délégué de la Fédération française MJC: Une convention est actée, c'est un document qui fait foi. La Ville a pris des précautions de date (pour le préavis de 6 mois), mais le non versement de la subvention peut être attaquable. Dans un cas similaire à Hérouville St Clair, le tribunal a donné raison à la MJC et la municipalité a versé son dû.
La fédération a proposé au maire de Bernay d'être médiateur mais nous n'avons pas reçu de réponse claire. Parfois les volontés sont fortes de conduire à la liquidation totale.
Michèle Dionis: Quelque chose me gêne: nous n'avons pas à faire la preuve que la MJC a sa place à Bernay. La MJC a aussi d'autres partenaires et a une mission à fonctionner sur le territoire. Notre structure ne rencontre pas beaucoup de critiques par rapport à ses actions, ses animations, les gens qui travaillent. L'adjointe à la culture et à la jeunesse s'est félicité de ce travail en mars 2007. Que s'est-il passé depuis? Les élections? Si la Ville cherchait la suppression de la MJC, ce serait dommage. La discussion ne parvient pas à se mettre en place: un argument en reçoit un autre pour toute réponse. Il y a une forme d'interprétation délirante. On ne peut pas accepter des reproches qui sont faux.
●Qu'attend la municipalité de la MJC?
Luc Derue: Que nous écrivions une nouvelle convention.
Pascal Didtsch, secrétaire de la MJC. : La MJC se trouve en situation de chantage, et de chantage grave par une décision légère qui met en péril des emplois à Bernay.
Un préalable est nécessaire pour apaiser et avoir un climat de confiance: le rétablissement de la subvention.
●S'il n'y a pas de dialogue, on est coincé?
Roger-Yves Noisel: la médiation est la seule solution de s'en sortir. La MJC subit un procès d'intention. Quand on travaille comme partenaires, il faut un lien de confiance. On peut entendre que la MJC fasse de nouvelles propositions mais la MJC a besoin d'un signe de confiance. Le temps est compté.
Michèle Dionis: Nous, administrateurs, nous allons appuyer cette volonté de médiation mais nous aurons aussi besoin de vous, adhérents, pour nous soutenir dans notre volonté de sauver la MJC. Nous sommes là pour faire tourner une structure et servir au mieux les intérêts de nos adhérents.
●Intervention d'un représentant du Secours Populaire:
La MJC joue un rôle très important d'éducation populaire, c'est sa mission première et au Secours Populaire, nous envoyons des enfants à la MJC pour profiter d'activités pendant les vacances. Que feraient ces enfants si la MJC n'existait pas?
●Il y a une convention mairie/CAF. LA MJC a-t-elle été sollicitée? Et pour les contrats temps libres?
Michèle Dionis: Non, la MJC n'a pas vocation à être prestataire de la CAF. Les contrats temps libres sont signés avec le centre de loisirs.
Pascal Grihault: Il y a un projet de centre d'action sociale à Broglie, la MJC sera prestataire de l'axe Environnement mais elle n'intervient en aucun cas dans le cadre « centre social ».
●Propositions d'actions par la salle:
lettre ouverte au maire, pétition en direction de la population, rétablissement de la convention.
Ont été votés à l'unanimité:
La demande de rétablissement de la subvention et de la convention,
la demande de médiation,
la rédaction d'une pétition
Le mot de conclusion
Pascal Grihault: En 2009, la MJC fêtera ses 50 ans. Ce serait dommage qu'un problème d'échanges conduise à la fermeture de la structure.
Mais ce soir, je suis satisfait de voir la présence d'adhérents, sympathisants, amis et partenaires qui sont venus soutenir notre action.
Nous avons démontré que notre action sur Bernay est concrète. La suppression de 30.000 euros d'aide c'est 10% de notre budget. C'est important. La subvention est indispensable au fonctionnement.
Ecrire une nouvelle convention? Sur quel contenu? Lorsque j'interpelle la mairie pour connaître le nom des interlocuteurs des différents services municipaux à contacter, je n'ai pas de réponse. Il ne faut pas attendre 2009 pour repartir du bon pied. Il faut rétablir le dialogue, il faut rétablir la vérité, il faut un geste de bonne volonté. Et la balle est dans le camp des élus qui dirigent la ville.